the Rolling Stones

Les Mythique Rolling Stones naissent au tout début des années 60, deux copains de classe de Dartford, Mick Jagger et Keith Richards, gravitent autour du Blues Incorporated, le groupe légendaire de Cyril Davies et Alexis Korner. C'est là qu'ils rencontrent le guitariste Elmo Lewis dit Brian Jones, le batteur Charlie Watts et le pianiste Ian Stewart .En 1962, avec le guitariste Dick Taylor, ces cinq musiciens forment les Rolling Stones, un nom trouvé par Brian Jones, inspiré par le titre d'une chanson du bluesman noir américain Muddy Waters.

Fin 62, Le guitariste Dick Taylor, qui faisait partie de la première mouture de Stones, s'en va. On le retrouvera par la suite avec les Pretty Things. En 1963, avec l'arrivée du bassiste Bill Wyman, le groupe trouve sa forme définitive.
Les Rolling Stones jouent dans des clubs comme le Crawdaddy, le Flamingo et le Marquee où ils font la connaissance de celui qui devient leur manager, Andrew Loog Oldham.
En mai 63 le groupe signe avec Decca Records qui dans la foulée fait paraître leur premier single, la reprise d'un titre de Chuck Berry, "Come on" en face A couplé avec l’instrumentale rythm & blues « Stoned » en face B…

Leur reprise de "Come on" n'a pas beaucoup de succès, mais elle permet tout de même aux Rolling Stones de tourner avec les Everly Brothers, Bo Diddley et Little Richard.
Leur deuxième single sort en décembre 63 et il atteint le Top 20. Ironie du sort, c'est une composition signée Lennon-McCartney, "I wanna be your man."Leur premier album paraît en avril 1964. Simplement titré "The Rolling Stones", il propose essentiellement des reprises de rythm & blues et Rock & roll.

En juin 64, les Rolling Stones entreprennent leur première tournée américaine, juste au moment où ils décrochent leur premier N°1 en Angleterre avec "It's all over now", la reprise d'une composition de Bobby Womack.
En novembre, ils occuperont la même place, N°1 avec "Little red rooster" une composition de Willie Dixon.

Leur notoriété naissante découle d'une forte présence scénique et d'une image de voyous que les journalistes se plaisent à développer, en opposition aux conventionnels BeatlesEnregistré en majeure partie aux Etats-Unis dans les Studios Chess, le deuxième album des Rolling Stones "12x5" paraît en janvier 65 et il fait la part belle au rhythm and blues de Chicago...

En mars 1965, le premier single signé Jagger-Richards, « The last time » atteint la première place en Angleterre
Jusque-là en effet, ils n'avaient composé que des faces B ou des titres d'albums en utilisant le double pseudonyme de Nanker-Pheldge.N°1 en août 1965, le classique "(I can't get no) Satisfaction" impose définitivement les Rolling Stones dans le monde entier. Désormais, tous leurs singles porteront la double signature légendaire Jagger-Richards.Aftermath" sort en avril 1966 et représente à lui tout seule l’évolution du groupe, composé uniquement de matériel original, pas de reprise de Blues ou de rock cette fois ci.
Brian Jones multi-instrumentiste de génie expérimente pendant les sessions d’aftermath des instruments étranger au Rock comme la sitar pour « Paint It Black », le xylophone pour « Under My Thumb », et même du clavecin pour « Lady Jane » , mais c’est surtout « Going Home » une longue improvisions vocale de Mick Jagger qui surprend le plus…

En janvier 67, "Let's spend the night together" marque le début d'une période difficile où les différents membres du groupe ont de nombreux démêlés avec la police pour des histoires de drogue.
Après deux albums moyens : le bizarre « Between The Buttons » et le psychédélique « Their Satanic », on rentre de pleins pieds dans l’âge d’or des Stones, Il abandonnent enfin les expérimentations pour revenir au blues-rock de leur débuts avec la sortie du 45 tours "Jumpin' Jack flash" et de l'album "Beggar's Banquet" en décembre 68.Beggar's Banquet" et sa pochette scandaleuse censuré à l’époque, recèle deux immenses classiques de leur répertoire…l’ inoubliable samba diabolique,« Sympathy For The Devil » et ses percutions africaine, et le révolutionnaire « Street Fighting Man » inspiré des évènements de Mai 68.C'est le dernier disque enregistré avec un Brian Jones complètement à côté de ses pompes, sa participation est relativement discrète, vu les crédits accordés à Eric Clapton et à Dave Mason…Cela dit c’est bien lui qui sort le solo de slide fatal de « No Expectations »

Depuis quelque temps, on a l'impression que Brian Jones ne s'investit plus vraiment dans les Rolling Stones. Officiellement, il quitte le groupe le 9 juin 1969. Le 13, Mick Taylor arrive de chez John Mayall pour le remplacer.
De son côté, Brian parle de former un groupe avec Alexis Korner, mais le 3 juillet, on le retrouve mort dans la piscine de sa propriété de Hartfield. Il avait 25 ans. La cause officielle de sa mort tient en un seul mot : accident.
A sa mémoire, les Stones donnent un concert gratuit à Hyde Park devant 250 mille personnes.Honky tonk women" sort en juillet 69, juste avant l'enregistrement de l'album "Let It Bleed". Tout fan de rock qui se respecte, devrait posséder un exemplaire de « Let It Bleed » dans sa collection… Dés le riff terrifiant de « Gimme Shelter », jusqu’à la chorale de « You Can’t Get Always What You Want » on ne se lasse pas une seconde, un vrai régal…

Dans l'intervalle de « Let It Bleed », les Rolling Stones embarquent pour une tournée américaine qui se termine par un drame. A Altamont en Californie, et pendant que Mick chante "Sympathy for the devil", un jeune Noir est tué à coups de couteau par des Hell's Angels, juste au pied de la scène.
Le groupe, très marqué par cet épisode que l'on peut voir dans le film "Gimme Shelter" sorti en 1972, raye "Sympathy for the devil" de son répertoire. Ils ne le rejoueront pas sur scène avant six ans.Début 70, Mick Jagger tourne un deuxième film, "Performance", où on peut l'entendre chanter "Memo from Turner", accompagné par la slide guitare légendaire de Ry Cooder.
Puis tous les membres du groupe décident de s'installer en France pour échapper à la pression fiscale en Angleterre. Parallèlement, ils quittent Decca pour créer leur propre label, Rolling Stones Records.

le groupe doit encore un titre à leur ancienne maison de disque, Ils enregistrent "Cocksucker Blues" un hommage à la pédophilie qui peut passer pour une provocation à l’époque, et serait hors de question aujourd’hui.
Decca évidemment refuse de publier un titre censuré d’avance, il servira pourtant 2 ans plus tard comme titre générique d’un film retraçant leur tournée Américaine.La première parution sur Rolling Stones Records, c'es "Sticky Fingers" en avril 71. Outre les classiques qu'il contient, des titres comme "Bitch", "Brown sugar" ou "Sister Morphine", l'album demeure fameux pour sa pochette, réalisée par Andy Warhol. La fermeture du jeans est bien réelle et s'ouvre sur des horizons dont certains ne sont pas encore revenus